Pape Léon XIV : un nouveau pontificat plein d’espérance

L’élection du Pape Léon XIV, ancien cardinal Robert Francis Prevost, marque un tournant spirituel et symbolique dans l’histoire récente de l’Église catholique. Dès les premières heures de son pontificat, plusieurs signes forts ont suscité l’espérance chez de nombreux fidèles à travers le monde. De son choix de nom à son attachement à la Vierge Marie, en passant par son parcours singulier et les premières réactions de figures influentes de l’Église, tout semble indiquer une volonté de renouvellement enracinée dans la Tradition.

Le choix du nom Pape Léon XIV n’est pas anodin. Il évoque immédiatement Léon XIII, pontife visionnaire et spirituel du XIXe siècle. Ce dernier est notamment connu pour avoir institué la prière à Saint Michel Archange, à la suite d’une vision où Satan demandait à Dieu cent ans pour tenter de détruire l’Église. Cette prière, récitée autrefois à la fin de chaque messe, incarnait une volonté de résistance face aux forces du mal. En choisissant ce nom, Léon XIV semble s’inscrire dans cette continuité de vigilance spirituelle et de défense de la foi.

Le cardinal Raymond Leo Burke, figure éminente du catholicisme attaché à la tradition, n’a pas tardé à exprimer publiquement sa joie sur X :
« Rendons grâce au Seigneur pour l’élection du Pape Léon XIV, Successeur de saint Pierre, comme Pasteur de l’Église universelle. Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe à La Crosse a un lien fort avec le Pontife romain, surtout par son affiliation avec la basilique papale Sainte-Marie-Majeure. J’exhorte tous les pèlerins et amis du sanctuaire à prier avec ferveur pour le Pape Léon XIV, afin que le Seigneur, par l’intercession de Notre-Dame de Guadalupe, de saint Pierre apôtre et du pape saint Léon le Grand, lui accorde sagesse, force et courage en ces temps tumultueux. Que Dieu bénisse le Pape et lui accorde de longues années. Viva il Papa ! »

Lors de son apparition au balcon de la loggia de la basilique Saint-Pierre, le Pape Léon XIV est apparu dans un vêtement simple mais évocateur, rappelant ceux du pape Benoît XVI. Un détail qui n’a pas échappé aux observateurs attachés à la continuité liturgique et doctrinale de l’Église. Ce choix pourrait être interprété comme un clin d’œil au retour aux racines, à une Église ancrée dans la Tradition tout en étant ouverte aux défis contemporains.

Autre fait marquant : son élection a eu lieu le 8 mai, une date riche de sens spirituel. C’est à la fois la fête de Notre-Dame de Pompéi et celle de Saint Michel Archange du Mont Gargan, lieu de pèlerinage angélique majeur depuis le Ve siècle. Cette double coïncidence résonne puissamment avec la vocation protectrice et combattante confiée au nouveau pape.

Dans la Supplique à Notre-Dame de Pompéi, on lit :
« Nous vous implorons aujourd’hui avec pitié pour les Nations en plein trouble, pour toute l’Europe, pour tout le monde afin que repenti, il se tourne à votre Cœur. (…) Accordez le triomphe à la religion et la paix à l’Humanité. »
Dans son premier discours, le pape a d’ailleurs lui-même souligné cette coïncidence spirituelle :
« Aujourd’hui, c’est le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour. Je voudrais donc prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde, et demandons à Marie, notre Mère, cette grâce spéciale. »
Il a ensuite invité les fidèles à prier un Ave Maria avec lui.

Avant de devenir le Pape Léon XIV, Robert Francis Prevost a eu un parcours atypique et riche en expériences. Né à Chicago en 1955, d’un père français et d’une mère italienne, il est entré chez les Augustins à 22 ans. Licencié en mathématiques, théologien, puis docteur en droit canonique, il a passé de nombreuses années au Pérou comme missionnaire. Il y a exercé de nombreuses responsabilités : formateur, professeur de droit canonique, préfet des études, curé de paroisse et même chancelier de prélature.

En 2001, il est élu prieur général de l’Ordre des Augustins, fonction qu’il occupera pendant deux mandats. Il retourne ensuite au Pérou comme évêque de Chiclayo, où il joue un rôle important au sein de la Conférence épiscopale nationale. En 2023, le pape François le nomme préfet du Dicastère pour les évêques, poste clé qu’il occupera jusqu’au décès du pape François en avril 2025.

Le cardinal Prevost s’est illustré par sa discrétion, sa capacité d’écoute et une autorité douce, reconnue même parmi les évêques francophones. Il défend une Église au service des pauvres et il déclarait récemment : « L’évêque n’est pas censé être un petit prince assis dans son royaume. » Source

En plus de ses qualités intellectuelles et pastorales, le Pape Léon XIV est aussi un homme de simplicité. Il parle six langues – dont le français, l’espagnol, l’italien et même la langue des signes – et a passé 40 jours en jeûne dans un monastère sans électricité ni internet. Il n’utilise pas de smartphone et a exercé, avant d’entrer au séminaire, comme professeur de lycée. Ces traits révèlent un homme proche du réel, humble, ancré dans une vie intérieure profonde.

Ce style de vie contraste avec les habitudes de communication ultra-médiatisée de notre époque et s’inscrit dans une tradition spirituelle silencieuse.

Dès son discours inaugural, Pape Léon XIV a tenu des propos marquants qui résonnent dans un monde en crise :
« Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! »
Cette affirmation fait écho aux paroles du Christ à saint Pierre :
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle. » (Matthieu 16,18)

Ce message est à la fois simple et profondément théologique : il affirme la victoire de la lumière sur les ténèbres, le triomphe du bien dans un monde secoué par les divisions, les guerres et les doutes. Sous la protection de Marie et de saint Michel Archange, Léon XIV semble vouloir conduire l’Église dans un renouveau de foi et de fidélité. Prions pour lui !